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276 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
Une Allégorie de la Victoire, signée J. Leclerc, faisait partie de la collection de Berwick. Jérôme de Clerck, fils de Jean, vivait encore en 1703. Il a souvent travaillé en collaboration avec le tapissier désigné sous le nom de A. Castro.
On attribue à Jacques van Zeune une Histoire de Jacob, dont deux pièces, signées J.- V. Z., appartiennent à M. Braquenié.
Erasme de Pannemaker était le descendant de la célèbre dynastie de ce nom, qui avait conquis une si brillante réputation au XVIe siècle. Il exécuta une Histoire de Cyrus, en six pièces, pour un négociant anversois. Les Pannemaker fondèrent plusieurs ateliers dans la Flandre et les pays environnants.
Daniel de Pannemaker émigrait à Charleville vers 1625. Plus tard François, frère d'Érasme, et son neveu André s'établissaient à Lille et y montaient un atelier dont leur famille conserva la direction pendant plusieurs générations.
Citons encore, parmi les chefs de la tapisserie bruxelloise, la famille des Leefdale. Jean van Leefdale, inscrit parmi les maîtres à la place de Jean Raet, tombé en faillite en 16.44, est peut-être l'auteur d'une Histoire de Scipion, signée I. V. L. Son fils Guillaume travaillait entre 1656 et 1684; il a mis son nom à une tenture d'Antoine et Cléopatre, conservée à Madrid, à plusieurs pièces de la Vie de saint Paul, et à une suite de tapisseries armoriées appartenant à M. Michel Éphrussi.
Baudouin van Beveren (1645-1651) et Jacques Courdys (1645-1680) méritent d'étre nommés, ne fût-ce que pour avoir copié des cartons de Jordaens.
Nous pourrions allonger encore cette nomenclature, car c'est malheureusement, sur l'époque de décadence qu'on possède le plus de renseignements. Les détails donnés ci-dessus font du moins connaitre les maitres les plus fameux de l'industrie bruxelloise, ll était impossible, on le conçoit, de scinder en deux parties cette liste pour en arrêter la première période à l'année qui vit la création de la manufacture des Gobelins.
Après le gouvernement d'Albert et d'Isabelle, qui avaient tenté de sérieux efforts et fait de grands sacrifices pour soutenir la fabrication, de la tapisserie, la décadence reprit de plus belle. Nombre de maîtres tombèrent en faillite. En vain la corporation s'imposa-t-elle de grands sacrifices pour conjurer une ruine imminente : le règne de la tapisserie était passé. La mode avait substitué aux
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